Le Creasing sneakers : Un détail qui compte pour les Sneakerheads

Il fut un temps où les chaussures étaient simplement un moyen de protéger nos pieds. Aujourd’hui, elles sont devenues une déclaration de mode. Un accessoire indispensable pour exprimer notre style et notre individualité. Parmi elles, les sneakers (ou baskets) ont pris une place prépondérante sur la scène mode. Devenus de véritables objets de culte, ils sont au coeur d’une culture foisonnante et passionnée : celle des sneakerheads. Ces passionnés de baskets sont prêts à tout pour avoir la dernière paire en vogue, quitte à négliger un détail crucial : le confort. Et parmi ces détails qui dérangent, il y a un phénomène étrange qui hante ces aficionados de la sneaker : le creasing (ou pli en français).

Le Creasing sneakers, ou l’obsession du pli

Le creasing est le fait que la chaussure se plie au niveau de la « toe box » (avant de la chaussure) lorsqu’on marche. C’est un phénomène inévitable, sauf si l’on décide de rester immobile avec ses chaussures. Mais pour certains Sneakerheads, le creasing est un véritable casse-tête. Ils sont prêts à tout pour éviter ces plis disgracieux qui menacent l’intégrité de leurs précieuses chaussures.

Il est même courant de voir des Sneakerheads marcher de manière étrange, voire canardesque, pour éviter à tout prix ces plis. Un comportement qui peut sembler absurde pour les non-initiés, mais qui est tout à fait logique pour ces passionnés. En effet, pour eux, voir des plis sur leur paire de sneakers peut être aussi douloureux que de voir quelqu’un maltraiter un objet de valeur.

L’histoire du Creasing sneakers

Pour comprendre comment une telle obsession a pu naître, il faut remonter à l’histoire de la sneaker. Au début du 20e siècle, les premières sneakers étaient principalement en toile. Pas de cuir, donc pas de plis. Mais avec l’arrivée de modèles en cuir comme la Adidas Samba en 1950 ou la Nike Cortez en 1972, le creasing devient un problème.

Cependant, à cette époque, les sneakers n’étaient que des chaussures de sport. On les portait pour courir ou marcher, et personne ne se souciait vraiment de leur apparence. Ce n’est qu’à partir des années 80, avec l’essor du marketing de Nike et l’intérêt croissant pour la culture streetwear, que les sneakers deviennent des objets de mode.

Les sneakers passent alors du statut de simple chaussure à celui d’objet de désir, voire même de luxe. La moindre imperfection devient alors une source d’angoisse pour les Sneakerheads, qui cherchent à tout prix à conserver leur paire dans un état immaculé.

Comment éviter le Creasing ?

Face à cette obsession du creasing, certains ont trouvé des solutions pour tenter de le prévenir. L’une d’elles est l’utilisation de « Sneakershields », des protections en plastique à insérer dans la chaussure pour éviter les plis. Mais cette solution est loin de faire l’unanimité. En effet, si elles permettent effectivement de prévenir les plis, elles rendent également les chaussures inconfortables.

D’autres Sneakerheads optent pour des stratégies plus radicales, comme le fait d’acheter une nouvelle paire à la moindre apparition de plis. Une solution coûteuse et peu écologique, mais qui a le mérite d’être efficace.

Enfin, certains ont choisi d’accepter le creasing comme une partie intégrante de la sneaker. Après tout, une sneaker qui a vécu est une sneaker qui a une histoire.

Creasing : Fléau ou bénédiction ?

Au final, le creasing des sneakers est un détail qui compte énormément pour les Sneakerheads. Mais est-ce vraiment un problème ? Certains diront que oui, que le creasing gâche l’apparence de la sneaker. D’autres diront que non, que c’est un signe que la sneaker a été portée et a vécu.

Dans tous les cas, le creasing est un phénomène qui n’est pas prêt de disparaître. Tant que les sneakers seront en cuir et que les gens marcheront avec, il y aura des plis. Et tant que les Sneakerheads existeront, le creasing sera un sujet de débat passionné.

Au final, que l’on aime ou que l’on déteste le creasing, on ne peut nier qu’il est une partie intégrante de la culture sneaker. Et c’est peut-être ça, finalement, le plus important.

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